Conscient de ses errements en matière de communication, le constructeur défend sa stratégie autour de sa Xbox One. Aux joueurs de décider.
Les retombées de leur conférence E3 ne sont pas à la hauteur des espérances chez Microsoft.
Quelques jours après le coup de bambou de PlayStation à son encontre, Microsoft essaie de sortir du marasme dans lequel il s'est enfermé. "Du point de vue des jeux, nous avons fait une très belle présentation, nous avons convaincu les joueurs par nos exclusivités", explique David Dufour, le directeur de Xbox France. Convaincu d'avoir fait une meilleure conférence que son concurrent - et c'est sans doute vrai en ce qui concerne les titres annoncés -, Microsoft est surtout vexé de voir que le débat reste bloqué sur la connexion permanente et le marché de l'occasion. Alors le géant américain persiste et signe : "Nous vivons dans un monde ultra-connecté", la connexion permanente est dans "le sens de l'histoire". Soit, mais la rendre obligatoire ne paraît pas aller dans le sens des joueurs !
Le constructeur de la Xbox One vante pourtant les avantages d'une console connectée en permanence, avec ses mises à jour automatiques et pratiquement invisibles pour l'utilisateur. Un argument que toutes les personnes bloquées devant leur console lancée sans leur accord dans une longue mise à jour apprécieront...
100 euros de plus
Reste l'autre point en débat, le futur marché de l'occasion que l'on prédit difficile sur la Xbox One. "C'est vrai, nous avons besoin de préciser les choses", avoue David Dufour. Il confirme donc que les joueurs pourront revendre les jeux physiques, mais également les jeux dématérialisés. Une avancée indéniable, puisque Microsoft sera en effet le premier à permettre de revendre un produit numérique, mais qui demande davantage de détails sur les conditions de ces opérations.
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Agacement
Pour Microsoft, la différence de prix se justifie par une qualité de service supérieur, mais aussi par Kinect, intégré directement à sa prochaine console. "100 % de la future base installée de la Xbox One sera équipé de Kinect, et ça change tout pour les développeurs." Effectivement, les studios n'hésiteront plus à utiliser les capacités de l'accessoire de Microsoft, quand tous les utilisateurs de la Xbox One pourront de base se servir de ses commandes vocales pour contrôler leur console. "La caméra de PlayStation sera vendue séparément et coûtera une cinquantaine d'euros. Comme elle n'est pas obligatoire, qui va s'en servir ? Qui va l'intégrer dans le développement des jeux ?" demande David Dufour avec une pointe d'énervement.
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Décidément, chez Microsoft, l'agacement contre la conférence Sony est difficile à cacher. "Quand on innove, on s'expose. Nous savons qu'il va falloir du temps pour faire comprendre ses innovations", explique David Dufour, conscient que la communication de Microsoft n'a pas été optimale depuis quelques semaines. Et ce ne sont pas les dernières déclarations, fort maladroites, de Don Mattrick, l'une des ses têtes pensantes, qui arrangeront les choses. Le vice-président de la section Interactive Entertainment de Microsoft a déclaré : "Nous avons un produit pour les gens qui ne peuvent disposer d'aucune forme de connectivité. C'est la Xbox 360." Bref, Microsoft ne veut pas perdre les clients qui n'ont pas la chance d'être dans le sens de l'histoire !
Source : lepoint.fr
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